JOCKO WEYLAND "les souvenirs sont cors de chasse"

Jocko Weyland « Les souvenirs sont cors de chasse » Jocko Weyland (Helsinki, 1967) est un artiste et auteur américain vivant aujourd’hui à New York. Il a exposé aux galeries KS Art et Franklin Parrash à New York, au Fake Space à Pékin et à la fondation MU à Eindhoven. Il est l’auteur de « The Answer is Never - A skateboarder’s history of the world » (Grove, 2002) ainsi que de nombreux articles et nouvelles publiés, notamment, dans The New York Times, Thrasher, Cabinet ou Apartamento. Il est aussi le créateur du fanzine Elk et le directeur de la galerie éponyme. Jocko Weyland est un activiste. Que ce soit dans le skateboard ou les arts. En toute circonstance son approche nous questionne, sur l’appréhension de ce qui nous est familier, sur la réalité des choses. Où se trouve le réel ? Ici les skaters sont flous et photographiés dans la rue, à « Brooklyn banks » ou au « Dôme », en revanche là, les structures qui, généralement, servent de support d’expression au skater sont montrées seules, sans sa présence. Comme le dit l’artiste, « dans la mouvance tridimensionnelle les skaters ont créé les designs architecturaux les plus intéressants, fonctionnels et même esthétiques de ces 40 dernières années. Ces photos sont des images cliniques, désolées, presque vierges, mais qui laissent apparaître les matériaux, les angles, les courbes ainsi que les traces d’un usage répété, voire abusif. » Des portraits rephotographiés - les « Influential practitioners » -, aux mannequins soldats, en passant par les disques – «LP» de punk/hardcore…. A chaque cliché le vrai questionne le faux, ou du moins la perception que nous en avons. Pour sa première exposition parisienne, l’artiste nous présente des photos en noir et blanc ou en couleurs, réalisées au cours de ces 15 dernières années. Elles forment un tissu au motif distendu, constitué de portraits explicites ou suggérés, tant d’objets que d’individus, qui surgissent des « Cors de chasse » de la mémoire ; titre du poème de Guillaume Apollinaire, poignante évocation de la nature éphémère de nos souvenirs.